Réseaux apprenants : pour favoriser une mise en circulation des savoirs

Face à des changements profonds et rapides, les approches basées sur les réseaux apprenants, qui combinent les apprentissages formels et informels s’avèrent gagnantes.


L’objectif d’une démarche de partage des connaissances en entreprise est d’organiser la circulation des savoirs et savoir-faire.
 

1- La limite des démarches de partage des savoirs formels

Capitalisés dans une logique de stockage, les connaissances codifiées se figent, et le savoir reste statique. L’entreprise croit capitaliser, alors qu’en réalité, elle ne fait que stocker. Face à la rigidité du KM et de son outillage, les réseaux apprenants incarnent  le dynamisme des échanges humains.
 

2- La force du lien humain au service de l’apprentissage

Les réseaux humains démontrent tout l’intérêt  du partage des savoirs tacites hérités de l’expérience. L’envie d’aider et de partager ce que l’on sait, ce que l’on fait, et la reconnaissance qu’on en retire, constituent par ailleurs un moteur puissant de la transmission et de l’appropriation de connaissances.
 

3- Qu’est ce qu’un réseau apprenant ?

Un réseau apprenant est une communauté autonome d’apprentissage par l’action. « Si le réseau apprenant est d’abord un lieu d’écoute et de libération de la parole sur les dysfonctionnements, c’est aussi un espace d’expérimentation permettant de développer la capacité d’adaptation de l’entreprise » (*). Dans un réseau apprenant, dirigeants et acteurs de terrain se rencontrent de façon périodique et apprennent à penser à la fois global et local. Dans un réseau apprenant, fonctionnels et opérationnel confrontent leur vision d’un problème à résoudre ou  d’un changement projeté. Ensemble, ils vont croiser vision stratégique et expérience opérationnelle pour produire un plan d’action ou une liste de chantiers prioritaires.
 

4- Réseaux apprenants: privilégier la circulation des savoirs

Pour relever les enjeux de l’économie de la connaissance, il est essentiel de créer et nourrir des réseaux humains dynamiques, développant une culture de de l’apprenance. Aujourd’hui, des entreprises aussi différentes que Solvay, Volvo, la SNCF ou Schneider Electric ont fait des réseaux apprenants un vecteur de de la conduite du changement. Les réseaux apprenants produisent de puissants effets en termes d’apprentissage et d’appropriation du changement. Ils contribuent aussi à développer une culture de l’inattendu et de la sérendipité, adaptée aux évolutions et aux défis de notre environnement.
 
(*) J.P. Hureau, ancien Directeur délégué Ressources Humaines de la SNCF in RH&M N°34 – Juillet 2009   A lire, pour en savoir plus (cliquez sur le lien) :
Pas d’entreprise 2.0 … sans organisation apprenante
Transfert de connaissances : l’apport des communautés  
 
Pour aller plus loin sur les réseaux apprenants:
 
– Society for Organizational Learning – MIT Boston – SoL France est une association à but non lucratif, membre du réseau SoL International, issu du MIT à Boston.
– M. Van Den Abeele – Echanges réciproques de savoirs en entreprise – Chronique Sociale – nov 2011 – D. Belet – Devenir une vraie entreprise apprenante – Editions d’organisation 2003
– J.P. Hureau et collectif – Les réseaux apprenants – une démarche d’accompagnement du changement dans la relation de service à la SNCF – Editions Eyrolles 2014
 

Les réseaux apprenants : pour une mise en circulation des savoirs

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